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- Cet Évènement est passé
- Date :
- 05-11-2017
- Categorie:
- L'autre 150e
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1873
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5 novembre 1873
Le scandale du Pacifique fait tomber Macdonald
5 novembre 1873 – Le scandale du Pacifique fait tomber Macdonald
5 novembre 1873 – Le scandale du Pacifique fait tomber MacdonaldEn continuant d’appliquer le principe du gouvernement responsable en vigueur depuis 1848 dans ses colonies d’Amérique du Nord Britannique, la Grande-Bretagne réduit ses coûts : les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada lèvent leurs propres taxes et impôts. Cependant, les cas de corruption surgissent rapidement. Dès 1873, le Canada se trouve plongé dans l’un des pires scandales politico-financiers de son histoire.L’entrée de la Colombie-Britannique dans la fédération, en 1871, s’était faite contre la promesse d’être reliée par chemin de fer au centre du pays. C'est d’ailleurs grâce à cette promesse que les conservateurs sont élus en 1867 et en 1872. Ces élections sont remportées grâce à une débauche de moyens financiers qui laisseront leurs adversaires libéraux pantois. Comment John A Macdonald et George-Étienne Cartier peuvent-ils se payer tout cela ?Le chemin de fer transcontinental constitue un investissement colossal. Par conséquent, les banques et les compagnies ferroviaires se trouvent à jouer un rôle inédit dans la politique canadienne. Le Parti conservateur au pouvoir noue donc tout naturellement des accords avec de riches financiers, dont le célèbre Hugh Allan, qui souhaite profiter des juteux contrats de construction du chemin de fer en remplissant les coffres de la caisse électorale du Parti conservateur et les poches des principaux ministres fédéraux. Bientôt l'opposition découvre le pot aux roses et révèle l’ampleur du scandale du Pacifique, le 2 avril 1873. Tous les journaux publient alors le fameux télégramme adressé à Allan par le premier ministre Macdonald : « Il me faut un autre montant de 10 000. Ce sera ma dernière demande. Ne me décevez pas. Répondez aujourd’hui. » George-Étienne Cartier est aussi mis en difficulté car c’est lui qui avait rédigé le contrat accordant un important contrat aux entreprises de Sir Allan. Le gouvernement doit démissionner le 5 novembre. Après un purgatoire de cinq ans, les Conservateurs sont néanmoins réélus dès 1878.Pour en savoir plus :P. B. Waite, « Scandale du Pacifique », Encyclopédie canadienne, en ligne.Brian Young, George-Étienne Cartier, bourgeois montréalais, traduit de l'anglais par André D'Allemagne, Éditions du Boréal, 1982, 2004, 245 p.
Posted by L'Autre 150e on Sunday, November 5, 2017
En continuant d’appliquer le principe du gouvernement responsable en vigueur depuis 1848 dans ses colonies d’Amérique du Nord Britannique, la Grande-Bretagne réduit ses coûts : les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada lèvent leurs propres taxes et impôts. Cependant, les cas de corruption surgissent rapidement. Dès 1873, le Canada se trouve plongé dans l’un des pires scandales politico-financiers de son histoire.
L’entrée de la Colombie-Britannique dans la fédération, en 1871, s’était faite contre la promesse d’être reliée par chemin de fer au centre du pays. C’est d’ailleurs grâce à cette promesse que les conservateurs sont élus en 1867 et en 1872. Ces élections sont remportées grâce à une débauche de moyens financiers qui laisseront leurs adversaires libéraux pantois. Comment John A Macdonald et George-Étienne Cartier peuvent-ils se payer tout cela ?
Le chemin de fer transcontinental constitue un investissement colossal. Par conséquent, les banques et les compagnies ferroviaires se trouvent à jouer un rôle inédit dans la politique canadienne. Le Parti conservateur au pouvoir noue donc tout naturellement des accords avec de riches financiers, dont le célèbre Hugh Allan, qui souhaite profiter des juteux contrats de construction du chemin de fer en remplissant les coffres de la caisse électorale du Parti conservateur et les poches des principaux ministres fédéraux.
Bientôt l’opposition découvre le pot aux roses et révèle l’ampleur du scandale du Pacifique, le 2 avril 1873. Tous les journaux publient alors le fameux télégramme adressé à Allan par le premier ministre Macdonald : « Il me faut un autre montant de 10 000. Ce sera ma dernière demande. Ne me décevez pas. Répondez aujourd’hui. » George-Étienne Cartier est aussi mis en difficulté car c’est lui qui avait rédigé le contrat accordant un important contrat aux entreprises de Sir Allan. Le gouvernement doit démissionner le 5 novembre. Après un purgatoire de cinq ans, les Conservateurs sont néanmoins réélus dès 1878.
Pour en savoir plus :
P. B. Waite, « Scandale du Pacifique », Encyclopédie canadienne, en ligne.
Brian Young, George-Étienne Cartier, bourgeois montréalais, traduit de l’anglais par André D’Allemagne, Éditions du Boréal, 1982, 2004, 245 p.