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- Cet Évènement est passé
- Date :
- 08-10-2017
- Heure :
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08:00 - 17:00
- Categorie:
- L'autre 150e
1971
08-10-2017 @ 08:00 - 17:00
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8 octobre 1971
Abandon par le fédéral du biculturalisme et introduction du multiculturalisme
Le Canada est perçu par une majorité de Québécois comme étant formé de deux nations, si on fait exception des Autochtones, reconnus en 1983 par l’Assemblée nationale comme des nations qui partagent le territoire avec les Québécois. Cette perception remonte à l’époque du Haut et du Bas-Canada (1791-1840) et a subsisté jusqu’à nos jours. De l’Acte d’Union de 1840 à la Révolution tranquille, cette vision binationale du Canada s’est incarnée dans un nationalisme conservateur et religieux qui distinguait le Canada français du Canada anglais. Depuis l’émergence du nationalisme politique, on distingue plutôt l’ensemble du Québec du reste du Canada.
8 octobre 1971 – Abandon par le fédéral du biculturalisme et introduction du multiculturalismeLe Canada est perçu par une majorité de Québécois comme étant formé de deux nations, si on fait exception des Autochtones, reconnus en 1983 par l’Assemblée nationale comme des nations qui partagent le territoire avec les Québécois. Cette perception remonte à l’époque du Haut et du Bas-Canada (1791-1840) et a subsisté jusqu’à nos jours. De l’Acte d’Union de 1840 à la Révolution tranquille, cette vision binationale du Canada s’est incarnée dans un nationalisme conservateur et religieux qui distinguait le Canada français du Canada anglais. Depuis l’émergence du nationalisme politique, on distingue plutôt l’ensemble du Québec du reste du Canada. Pierre Elliot Trudeau n’a de cesse de reléguer le Québec au rang de « province comme les autres » et de réduire la culture québécoise à sa composante canadienne-française. C’est dans cet ordre d’idées que Pierre Elliott Trudeau rejette le biculturalisme qui était à la source du mandat de la Commission Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme mise sur pied en 1963 par son prédécesseur Lester Pearson. Le 8 octobre 1971, dans sa réponse au Livre IV du rapport de la commission, Trudeau affirme qu’il convient de définir le Canada sur la base du « multiculturalisme » plutôt que sur celle du « biculturalisme », car il ne saurait y avoir de primauté des cultures canadienne-anglaise ou française au Canada. S’ensuit une politique sur le multiculturalisme qui encourage la préservation de la culture d’origine des nouveaux arrivants. Cette approche est souvent critiquée partout au Canada comme favorisant les « ghettos » ethniques et décourageant l’intégration. Au Québec, elle est reçue par un grand nombre comme la négation du caractère national de la culture québécoise, reléguant sa culture au niveau de celle des communautés issues de l’immigration.En 1982, Trudeau va même jusqu’à inscrire le multiculturalisme comme principe dans la Constitution canadienne, redéfinissant le Canada autour du bilinguisme, du multiculturalisme et des droits et libertés individuels. Son credo est aujourd’hui repris par son fils Justin qui affirme qu’il n’y a pas d’identité canadienne, seulement des valeurs partagées.Pour en savoir plus :« Commission Laurendeau-Dunton, 1963-1971 », L’Aménagement linguistique dans le monde, en ligne. « La politique du multiculturalisme de 1971 », Musée Canadien de l’immigration du Quai 21, en ligne.
Posted by L'Autre 150e on Sunday, October 8, 2017
Pierre Elliot Trudeau n’a de cesse de reléguer le Québec au rang de « province comme les autres » et de réduire la culture québécoise à sa composante canadienne-française. C’est dans cet ordre d’idées que Pierre Elliott Trudeau rejette le biculturalisme qui était à la source du mandat de la Commission Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme mise sur pied en 1963 par son prédécesseur Lester Pearson. Le 8 octobre 1971, dans sa réponse au Livre IV du rapport de la commission, Trudeau affirme qu’il convient de définir le Canada sur la base du « multiculturalisme » plutôt que sur celle du « biculturalisme », car il ne saurait y avoir de primauté des cultures canadienne-anglaise ou française au Canada.
S’ensuit une politique sur le multiculturalisme qui encourage la préservation de la culture d’origine des nouveaux arrivants. Cette approche est souvent critiquée partout au Canada comme favorisant les « ghettos » ethniques et décourageant l’intégration. Au Québec, elle est reçue par un grand nombre comme la négation du caractère national de la culture québécoise, reléguant sa culture au niveau de celle des communautés issues de l’immigration.
En 1982, Trudeau va même jusqu’à inscrire le multiculturalisme comme principe dans la Constitution canadienne, redéfinissant le Canada autour du bilinguisme, du multiculturalisme et des droits et libertés individuels. Son credo est aujourd’hui repris par son fils Justin qui affirme qu’il n’y a pas d’identité canadienne, seulement des valeurs partagées.
Pour en savoir plus :
« Commission Laurendeau-Dunton, 1963-1971 », L’Aménagement linguistique dans le monde, en ligne.
« La politique du multiculturalisme de 1971 », Musée Canadien de l’immigration du Quai 21, en ligne.