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1840
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16 mai – L’exode des Canadiens français aux États-Unis
De 1840 à 1930, près d’un million de Canadiens français ont émigré vers les États-Unis. À l’origine de ce drame national, un peuple d’agriculteurs pauvre et soumis à la tutelle coloniale anglaise qui n’a accès ni aux connaissances, ni au crédit pour moderniser ses exploitations.
Les choix économiques de la Grande-Bretagne, puis du Canada consistent alors à favoriser le grand commerce, les compagnies ferroviaires et les banques, en dépit des besoins criants en agriculture. Réduit à la survivance, plusieurs Québécois font donc le choix de l’exil au nord-est des États-Unis où les industries textiles et forestières sont prêtes à les embaucher.
16 mai – L’exode des Canadiens français aux États-UnisDe 1840 à 1930, près d’un million de Canadiens français ont émigré vers les États-Unis. À l’origine de ce drame national, un peuple d’agriculteurs pauvre et soumis à la tutelle coloniale anglaise qui n’a accès ni aux connaissances, ni au crédit pour moderniser ses exploitations. Les choix économiques de la Grande-Bretagne, puis du Canada consistent alors à favoriser le grand commerce, les compagnies ferroviaires et les banques, en dépit des besoins criants en agriculture. Réduit à la survivance, plusieurs Québécois font donc le choix de l’exil au nord-est des États-Unis où les industries textiles et forestières sont prêtes à les embaucher. Si l’émigration est d’abord individuelle et temporaire, elle devient familiale et permanente à compter de 1865 et la fin de la guerre civile américaine. Des communautés appelées « Petits Canada » naissent alors autour d’une paroisse, d’une église, puis d’une école française. Les élites québécoises dénoncent bien sûr avec vigueur ceux prenant le chemin de l’exil, mais bientôt elles-mêmes accompagnent les migrants pour les aider conserver leur culture, en fondant des associations et des journaux français.Si la première génération demeure généralement solidaire pour conserver ses usages, dès la seconde génération on tend à se noyer au « melting pot » américain. Plusieurs traditions québécoises se perpétuent donc en Nouvelle-Angleterre, mais en anglais seulement. Les descendants de ces exilés représentent aujourd’hui une dizaine de millions d’individus ayant contribué à la prospérité des États-Unis. Ils nous rappellent l’ampleur de ce drame national et la terrible fragilité du français en Amérique. Yolande Lavoie, L'émigration des Québécois aux États-Unis de 1840 à 1930, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1981. http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4%5bfile%5d=publications/pubd101/d101ch1.html#table
Posted by L'Autre 150e on Tuesday, May 16, 2017
Si l’émigration est d’abord individuelle et temporaire, elle devient familiale et permanente à compter de 1865 et la fin de la guerre civile américaine. Des communautés appelées « Petits Canada » naissent alors autour d’une paroisse, d’une église, puis d’une école française. Les élites québécoises dénoncent bien sûr avec vigueur ceux prenant le chemin de l’exil, mais bientôt elles-mêmes accompagnent les migrants pour les aider conserver leur culture, en fondant des associations et des journaux français.
Si la première génération demeure généralement solidaire pour conserver ses usages, dès la seconde génération on tend à se noyer au « melting pot » américain. Plusieurs traditions québécoises se perpétuent donc en Nouvelle-Angleterre, mais en anglais seulement. Les descendants de ces exilés représentent aujourd’hui une dizaine de millions d’individus ayant contribué à la prospérité des États-Unis. Ils nous rappellent l’ampleur de ce drame national et la terrible fragilité du français en Amérique.
Yolande Lavoie, L’émigration des Québécois aux États-Unis de 1840 à 1930, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1981. http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-…/publication-html/…