Plusieurs jeunes nationalistes de l’époque écrivent dans L’Union nationale, dont Laurent-Oliver David (arrière-grand-père de Françoise et d’Hélène David). Tout comme le parti libéral québécois de l’époque (qu’on appelle les « Rouges » d’Antoine-Aimé Dorion), ils en ont contre le caractère anti-démocratique de l’opération : aucun appel au peuple, ni par élection, ni par référendum ne sera tenu. De plus, ils craignent que d’annexion en annexion, la nouvelle structure politique ne finisse par noyer le Québec et le Canada français.

Lanctôt sait canaliser le mécontentement des citoyens du Québec à l’égard du «British North America Act». Il mène une campagne de presse contre la confédération, l’Union nationale agissant conjointement avec deux journaux libéraux, l’Ordre et le Pays. Grâce à l’appui de la classe ouvrière, il se fait élire au conseil de ville de Montréal en février 1866, contre un proche du «père de la Confédération» George-Étienne Cartier. Il organise ensuite des pétitions et des assemblées publiques qui culminent dans les premiers mois de 1867 en rassemblant des milliers de personnes.

Pour en savoir plus :

Jean Hamelin, «Lanctôt, Médéric», Dictionnaire biographique du Canada, Volume X (1871-1880), en ligne.

Pour en savoir plus : Gaétan Gervais, «Un souverainiste du XIXe siècle: Médéric Lanctôt, 1838-1877», dans Recherches sociographiques, vol.10, no. 2-3, 1969, p. 409-418.