-
« Retour
Accueil »
- Cet Évènement est passé
1878
20 septembre 1867
Première élection fédérale entachée de nombreuses irrégularités
20 septembre 1867 – Première élection fédérale entachée de nombreuses irrégularitésLa Confédération voit le jour le 1er juillet 1867. Tout de suite, il faut se préparer pour des élections, tant au fédéral qu’au provincial. Une campagne électorale double se déroule du 7 août au 20 septembre. Ces élections autorisent le double mandat, c’est-à-dire qu’un candidat peut demander à être élu tant au provincial qu’au fédéral. Chacun peut choisir, mais bien des électeurs ne s’y retrouvent plus. Ce candidat-là brigue-t-il un ou deux mandats ? A-t-il un ou deux adversaires ? Le vote, qui s’échelonne sur une longue période, commence dès les 5 et 6 septembre. Partout, on déplore de la confusion, de l’intimidation, du tumulte, de la violence. On se lance des œufs, des tomates, des cailloux. Certains sortent des révolvers, il y a un mort. Au Québec, George-Étienne Cartier et les conservateurs dominent la compagne. Ils ont l’avantage d’une bonne organisation et de coffres bien garnis. Ils ont aussi plein de postes à offrir pour combler les deux fonctions publiques. Voter conservateur devient attrayant. Les évêques se mêlent de la partie. Ils rédigent des lettres pastorales qu’on diffuse et lit dans les paroisses. Ils rappellent à leurs ouailles que la Confédération est maintenant chose faite, qu’il faut s’y résigner, que tout pouvoir vient de Dieu, que les libéraux propagent des idées condamnées par l’Église.Au terme de l’élection, les conservateurs du Québec envoient 47 députés sur 64 à Ottawa, et 51 sur 64 à Québec. Pour en savoir plus :Marcel Bellavance, Le Québec et la confédération un choix libre? : le clergé et la constitution de 1867, Sillery, Qc, Septentrion, 1992, 214 p.Jean-François Caron et Marcel Martel (dir.), Le Canada français et la Confédération : fondements et bilan critique, Québec, Presses de l’Université Laval, 2016, 188 p.
Posted by L'Autre 150e on Wednesday, September 20, 2017
La Confédération voit le jour le 1er juillet 1867. Tout de suite, il faut se préparer pour des élections, tant au fédéral qu’au provincial.
Une campagne électorale double se déroule du 7 août au 20 septembre. Ces élections autorisent le double mandat, c’est-à-dire qu’un candidat peut demander à être élu tant au provincial qu’au fédéral. Chacun peut choisir, mais bien des électeurs ne s’y retrouvent plus. Ce candidat-là brigue-t-il un ou deux mandats ? A-t-il un ou deux adversaires ? Le vote, qui s’échelonne sur une longue période, commence dès les 5 et 6 septembre. Partout, on déplore de la confusion, de l’intimidation, du tumulte, de la violence. On se lance des œufs, des tomates, des cailloux. Certains sortent des révolvers, il y a un mort.
Au Québec, George-Étienne Cartier et les conservateurs dominent la compagne. Ils ont l’avantage d’une bonne organisation et de coffres bien garnis. Ils ont aussi plein de postes à offrir pour combler les deux fonctions publiques. Voter conservateur devient attrayant. Les évêques se mêlent de la partie. Ils rédigent des lettres pastorales qu’on diffuse et lit dans les paroisses. Ils rappellent à leurs ouailles que la Confédération est maintenant chose faite, qu’il faut s’y résigner, que tout pouvoir vient de Dieu, que les libéraux propagent des idées condamnées par l’Église.
Au terme de l’élection, les conservateurs du Québec envoient 47 députés sur 64 à Ottawa, et 51 sur 64 à Québec.
Pour en savoir plus :
Marcel Bellavance, Le Québec et la confédération un choix libre? : le clergé et la constitution de 1867, Sillery, Qc, Septentrion, 1992, 214 p.
Jean-François Caron et Marcel Martel (dir.), Le Canada français et la Confédération : fondements et bilan critique, Québec, Presses de l’Université Laval, 2016, 188 p.
Détails
- Date :
- 20-09-2017
- Categorie:
- L'autre 150e
Par
- L’Autre 150e
- Site :
- autre150e.ca