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Depuis 1914, les forces alliées tiennent tête à l’empire allemand dans une guerre de tranchées impitoyable. Pour percer sur le front, les stratèges de l’époque font charger les soldats à découvert, baïonnette au canon, droit dans la gueule des mitrailleuses ennemies, au mépris des pertes effroyables. Au sein du corps expéditionnaire canadien, les volontaires ne suffisent bientôt plus à combler les pertes. Par conséquent, malgré l’opposition virulente des Canadiens français, le gouvernement du Canada impose la conscription en novembre 1917. Les Canadiens sont ainsi amenés à intervenir sur certains des points les plus névralgiques de la Grande Guerre. Ils remportent un succès éclatant, mais très coûteux en vies humaines à Amiens. À Vimy, ce sont les soldats du 22e bataillon qui reçoivent l’ordre – quasi suicidaire – de s’emparer du village de Chérisy, point névralgique de la défense allemande.
Le 26 août, les conscrits foncent sur les Allemands et s’emparent, en trois jours, de l’essentiel des objectifs. Le 28 août, le décompte des pertes dépasse l’entendement : sur les 650 hommes et 23 officiers du bataillon canadien-français, seuls 39 survivent à l’assaut. Après avoir avancé rapidement, les soldats du 22e s’étaient retrouvés sans appui de leur artillerie. Ils sont donc sous le feu nourri de l’artillerie allemande, qui les taille en pièces. Lorsque des renforts arrivent enfin, les survivants ont droit à quelques jours de repos, avant d’être réaffectés à d’autres unités pour repartir au combat.
Pour en savoir plus :
Carl Pépin, « La nécessité d’avancer : la bataille de Chérisy ou le massacre de troupes québécoises (août 1918) », Revue militaire canadienne, vol. 15, no 3 (été 2015), p. 37-43.