La cession du territoire du Labrador à Terre-Neuve, le 1er mars 1927, est l’une des pires injustices jamais commises envers le Québec. Tandis que Québec était prêt à concéder des droits historiques sur la côte du Labrador, c’est tout le bassin versant de la mer du Labrador que le Conseil privé de Londres décide de céder à Terre-Neuve, privant le Québec d’un territoire grand comme l’Italie, de 300 000 km carrés, « […]de la baie de l’Anse au Sablon jusqu’au 52e parallèle nord, et, de là, vers l’ouest […] jusqu’à la rivière Romaine, ensuite vers le nord jusqu’à la ligne de partage des eaux allant à l’océan Atlantique jusqu’au cap Chidley.»
Même si le Canada défendait en principe les droits du Québec dans cette cause, le gouvernement fédéral s’empresse de confirmer cette frontière en 1949 afin de faciliter l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération. Jamais le Québec n’a reconnu ce tracé, en particulier sur un vaste territoire au nord du 52ème parallèle dont les rivières ne se jettent même pas du côté de la mer du Labrador mais du côté québécois. Tandis que région révèle de nos jours son immense richesse au plan minier, forestier et hydroélectrique, toutes les cartes officielles du Québec doivent par conséquent porter la mention «tracé de 1927 du Conseil privé (non définitif)».
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Antoine Robitaille, “Le Labrador, je ne me souviens plus?” Le Devoir, 13 janvier 2012.
http://www.ledevoir.com/…/le-labrador-je-ne-me-souviens-plus