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- Cet Évènement est passé
- Date :
- 03-06-2023
- Categorie:
- L'autre 150e
- L’Autre 150e
- Site :
- autre150e.ca
1948
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Terre-Neuve songe à l’indépendance
L’autonomie complète était le premier choix des Terre-neuviens
Le 3 juin 1948 s’est tenu un référendum sur l’avenir de la colonie britannique de Terre-Neuve. Trois options se trouvaient alors sur le bulletin de vote : le « Gouvernement responsable », c’est-à-dire un statut semblable à celui des pays du Commonwealth, la « Confédération avec le Canada », ou si l’on préfère, l’annexion à la fédération canadienne à titre de province, et enfin le « Gouvernement par commission », soit la poursuite de la tutelle par Londres.
Terre-Neuve songe à l’indépendanceL’autonomie complète était le premier choix des Terre-neuviensLe 3 juin 1948 s’est tenu un référendum sur l’avenir de la colonie britannique de Terre-Neuve. Trois options se trouvaient alors sur le bulletin de vote : le « Gouvernement responsable », c’est-à-dire un statut semblable à celui des pays du Commonwealth, la « Confédération avec le Canada », ou si l’on préfère, l’annexion à la fédération canadienne à titre de province, et enfin le « Gouvernement par commission », soit la poursuite de la tutelle par Londres.La mère patrie, qui souhaite se délester de la responsabilité de Terre-Neuve, ne se mêla pas du scrutin, pas plus que les États-Unis qui étaient revenus depuis peu dans leur posture isolationniste. Du côté canadien, c’était une autre histoire : on voulait achever le rêve des « Pères de la Confédération », celui d’une Amérique du Nord britannique.La propagande constamment martelée par les forces pro-Canada était simple : en joignant leur île à la fédération, les Terre-neuviens jouiraient de bénéfices tels que les allocations familiales et les pensions de vieillesse. Mais leur organisation manquait d’argent. Ne pouvant intervenir directement dans la campagne référendaire, le gouvernement de Mackenzie King eut plutôt recours aux services des collecteurs de fonds du parti libéral pour amasser une somme estimée entre 150 000$ et 250 000$, qui aurait parfois servi au flamboyant Joey Smallwood à acheter des votes.De leur côté, les partisans de l’option du « gouvernement responsable » n’avaient ni le leadership ni les ressources pour une campagne aussi efficace. Malgré tout, le résultat fut de 44,6% en faveur du gouvernement responsable, 41,1% pour la « confédération » et 14,3% pour la poursuite de la tutelle. À l’issue d’un second référendum, le 22 juillet, 52,3% optèrent pour le rattachement de Terre-Neuve au Canada, qui fut réalisé sans que fussent consultées les provinces existantes. Pour en savoir plus :« Pluralité pour l’autonomie », Le Devoir, le 4 juin 1948. http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2780793« The lessons of Newfoundland’s 1948 referendum », Suffrago, le 22 juillet 2015, http://suffragio.org/2015/07/22/the-lessons-of-newfoundlands-1948-referendum/
Posted by L'Autre 150e on Saturday, June 3, 2017
La mère patrie, qui souhaite se délester de la responsabilité de Terre-Neuve, ne se mêla pas du scrutin, pas plus que les États-Unis qui étaient revenus depuis peu dans leur posture isolationniste. Du côté canadien, c’était une autre histoire : on voulait achever le rêve des « Pères de la Confédération », celui d’une Amérique du Nord britannique.
La propagande constamment martelée par les forces pro-Canada était simple : en joignant leur île à la fédération, les Terre-neuviens jouiraient de bénéfices tels que les allocations familiales et les pensions de vieillesse. Mais leur organisation manquait d’argent. Ne pouvant intervenir directement dans la campagne référendaire, le gouvernement de Mackenzie King eut plutôt recours aux services des collecteurs de fonds du parti libéral pour amasser une somme estimée entre 150 000$ et 250 000$, qui aurait parfois servi au flamboyant Joey Smallwood à acheter des votes.
De leur côté, les partisans de l’option du « gouvernement responsable » n’avaient ni le leadership ni les ressources pour une campagne aussi efficace. Malgré tout, le résultat fut de 44,6% en faveur du gouvernement responsable, 41,1% pour la « confédération » et 14,3% pour la poursuite de la tutelle. À l’issue d’un second référendum, le 22 juillet, 52,3% optèrent pour le rattachement de Terre-Neuve au Canada, qui fut réalisé sans que fussent consultées les provinces existantes.
Pour en savoir plus :
« Pluralité pour l’autonomie », Le Devoir, le 4 juin 1948. http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2780793
« The lessons of Newfoundland’s 1948 referendum », Suffrago, le 22 juillet 2015, http://suffragio.org/…/the-lessons-of-newfoundlands-1948-r…/