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Un des premiers objectifs de la Révolution tranquille était de pallier l’infériorité économique des Canadiens français et le retard historique du Québec. En l’absence de grandes institutions économiques privées, l’État provincial fut mis à contribution par la création de la Société générale de financement en 1962, l’expansion d’Hydro-Québec en 1963, puis la fondation de Caisse de dépôt et placement (CDP) par une loi adoptée par l’Assemblée législative le 15 juillet 1965.
Au cœur de ces trois opérations, un conseiller du gouvernement Lesage : Jacques Parizeau. Sa principale préoccupation était d’affranchir l’État du Québec de toute dépendance financière. À cette époque, lorsque le gouvernement désirait emprunter, ses obligations devaient être écoulées par un syndicat financier de Montréal qui exigeait des taux d’intérêt trop élevés. En concentrant une bonne partie de l’épargne des Québécoises et des Québécois (à commencer par les sommes prélevées par la Régie des rentes du Québec), la CDP a amassé des milliards de dollars qu’elle a réinvestis par l’achat d’obligations, dont celles du Québec. Elle a ensuite diversifié ses investissements en achetant des actions québécoises et étrangères et en s’impliquant dans l’immobilier.
Par sa capacité d’investir dans les entreprises québécoises, la Caisse de dépôt est un rouage important du « Québec inc. », ce réseau réunissant des Sociétés d’État, des entrepreneurs privés et des fonds d’investissement syndicaux dans le but de soutenir la croissance des entreprises et de maintenir leur contrôle entre des mains québécoises.
Pour en savoir plus :
Caisse de dépôt et placement du Québec, « Notre histoire », https://www.cdpq.com/fr/a-propos/histoire
Presse canadienne, « Le siège de la Caisse de dépôt rebaptisé Édifice Jacques-Parizeau », Les Affaires, http://www.lesaffaires.com/…/le-siege-de-la-caisse-d…/579270