Au cours des années 60, 70 puis 80, la mise en place d’une coopération entre les pays francophones va donner lieu à de multiples affrontements entre Ottawa et Québec. À plusieurs reprises les fédéraux ont tenté d’empêcher ce dernier de nouer des relations extérieures dans ses domaines de compétence comme l’éducation ou la culture.
C’est ce qui se passe en février 1970, au moment de la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), à Niamey au Niger. Entre le Canada et la France, un conflit ouvert prend forme. La décision de mettre sur pied un tel organisme remonte à l’année précédente, lors d’une conférence des pays de la francophonie à laquelle le Québec, grâce à l’appui de la France gaulliste, a pu participer.
Un an plus tard toutefois, le Général a quitté le pouvoir et Ottawa compte bien profiter de l’occasion pour éliminer la voix distincte du Québec sur la scène internationale. Il s’agit alors de déterminer si le Québec pourra siéger en son nom au sein de l’ACCT ou si seul le gouvernement fédéral aura voix au chapitre.
À la surprise d’Ottawa, le départ de de Gaulle ne modifie pas l’appui français aux revendications québécoises. Georges Pompidou, le nouveau président, défie Pierre Trudeau sur ce sujet en donnant l’ordre aux représentants français à Niamey de travailler pour que le Québec obtienne le statut de « gouvernement participant ». De mauvaise grâce et à la toute dernière minute, le gouvernement fédéral finira par accepter ce statut.
Pour en savoir plus: http://www.lop.parl.gc.ca/Content/LOP/ResearchPublicationsArchive/pdf/cir1000/8114-f.pdf page 3