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La signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois avec les Cris et les Inuits en 1975, puis celle de la Convention du Nord-Est québécois avec les Naskapis en 1978, ouvrent la voie à des ententes d’utilisation conjointe du territoire. À cette époque, ces traités sont célébrés comme les plus avancés au monde.
Pourtant, tout avait commencé de travers. En 1971, le gouvernement de Robert Bourassa annonce qu’Hydro-Québec procédera au développement de la Grande Rivière à la Baie-James, un projet de 12 milliards de dollars. Or, les Cris de la Baie-James et les Inuits du Nunavik, qui n’ont jamais abandonné leurs droits ancestraux, veulent être consultés. Une injonction des tribunaux fait cesser les travaux et les négociations débutent. Ainsi, la Convention est signée le 11 novembre 1975 et permet une utilisation du territoire à géométrie variable : pour un usage exclusif des Autochtones, pour le développement énergétique, ou pour un usage mixte.
Les Cris porteront ensuite devant les tribunaux des litiges avec les gouvernements du Québec et du Canada au sujet de l’application de ce traité. Le gouvernement de Bernard Landry et les représentants cris résolvent ces différends par la Paix des Braves, signée le 7 février 2002, cinq ans avant qu’Ottawa n’en fasse autant.
Mais la Paix des Braves va plus loin. Ses signataires réitèrent le principe d’une relation de Nation à Nation et le respect des valeurs, du mode de vie traditionnel et du souci du développement durable des Cris. Ils reconnaissent la volonté de ces derniers de jouir d’une plus grande autonomie et d’une plus grande autodétermination de leur développement. Enfin, ils s’engagent à régler tout litige par le dialogue et la médiation. La Paix des Braves permet ainsi la relance d’un partenariat et d’une coopération harmonieuse entre le Québec et la nation crie.
Pour en savoir davantage :
Ici.tou.tv, « Les Cris de la Baie-James revendiquent leurs droits », Tout le monde en parlait, le 1er août 2006, en ligne.
Secrétariat aux Affaires autochtones, « Entente Québec-Cris. La paix des braves », en ligne.
