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1977
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26 août 1977
La loi 101 est adoptée au terme d’un long débat
26 août 1977 – La loi 101 est adoptée au terme d’un long débatAu tournant des années 1960, la question linguistique devient extrêmement délicate. Les gouvernements de Jean-Jacques Bertrand et de Robert Bourassa peinent à proposer des lois rassembleuses. Les Québécois rêvent d’une législation claire et forte qui ferait du français la langue publique du Québec. Aussitôt portée au pouvoir, l’équipe de René Lévesque ne perd pas de temps. Le psychiatre Camille Laurin hérite du dossier. Il s’entoure d’intellectuels de premier ordre, dont les sociologues Fernand Dumont et Guy Rocher. Un projet de loi est déposé le 27 avril 1977. Son préambule donne le ton :«Langue distinctive d’un peuple majoritairement francophone, la langue française permet au peuple québécois d’exprimer son identité. L’Assemblée nationale reconnaît la volonté des Québécois d’assurer la qualité et le rayonnement de la langue française. Elle est donc résolue à faire du français la langue de l’État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires.»Parmi les principales dispositions de cette loi, on trouve l’obligation pour les enfants issus de l’immigration de fréquenter l’école française jusqu’à la fin du secondaire; l’affichage commercial et public uniquement en français; et l’obligation des entreprises de s’adresser à leurs employés en français.Le débat provoqué par cette «charte de la langue française» se prolonge tout le printemps et l’été 1977. Il est passionné, houleux, mais la loi est finalement adoptée. Même si la Cour suprême du Canada invalidera un certain nombre de ses dispositions, elle continuera d’être considérée comme une loi fondamentale ayant permis à la langue française de rayonner.Pour en savoir plus : POIRIER, Éric, La Charte de la langue française : ce qu’il reste de la loi 101 quarante ans après son adoption, Québec, Septentrion, 2016.
Posted by L'Autre 150e on Saturday, August 26, 2017
Au tournant des années 1960, la question linguistique devient extrêmement délicate. Les gouvernements de Jean-Jacques Bertrand et de Robert Bourassa peinent à proposer des lois rassembleuses. Les Québécois rêvent d’une législation claire et forte qui ferait du français la langue publique du Québec.
Aussitôt portée au pouvoir, l’équipe de René Lévesque ne perd pas de temps. Le psychiatre Camille Laurin hérite du dossier. Il s’entoure d’intellectuels de premier ordre, dont les sociologues Fernand Dumont et Guy Rocher. Un projet de loi est déposé le 27 avril 1977. Son préambule donne le ton :
«Langue distinctive d’un peuple majoritairement francophone, la langue française permet au peuple québécois d’exprimer son identité.
L’Assemblée nationale reconnaît la volonté des Québécois d’assurer la qualité et le rayonnement de la langue française. Elle est donc résolue à faire du français la langue de l’État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires.»
Parmi les principales dispositions de cette loi, on trouve l’obligation pour les enfants issus de l’immigration de fréquenter l’école française jusqu’à la fin du secondaire; l’affichage commercial et public uniquement en français; et l’obligation des entreprises de s’adresser à leurs employés en français.
Le débat provoqué par cette «charte de la langue française» se prolonge tout le printemps et l’été 1977. Il est passionné, houleux, mais la loi est finalement adoptée. Même si la Cour suprême du Canada invalidera un certain nombre de ses dispositions, elle continuera d’être considérée comme une loi fondamentale ayant permis à la langue française de rayonner.
Pour en savoir plus :
POIRIER, Éric, La Charte de la langue française : ce qu’il reste de la loi 101 quarante ans après son adoption, Québec, Septentrion, 2016.