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Durant l’année 1978, le monde entier suit l’odyssée tragique des boat people. Ces Vietnamiens fuient les persécutions d’un régime communiste qui sème la terreur dans les villes et interdit toute liberté de pensée et de mouvement. Désespérées, des populations entières prennent le large sur des bateaux de fortune. Les pays voisins, débordés, ne peuvent secourir tous ces malheureux.
Ministre de l’Immigration du gouvernement de René Lévesque, Jacques Couture croit que le Québec doit faire sa part. Avant d’être élu député, le 15 novembre 1976, ce Jésuite a œuvré auprès des plus démunis dans le quartier montréalais de Saint-Henri.
Le 15 novembre 1978, le ministre Couture prend tout le monde par surprise en annonçant que le Québec accueillera 200 des 2500 réfugiés vietnamiens en danger sur le bateau Hai Hong au large de la Malaisie.
Pour soulager une partie de cette détresse humaine et encadrer l’élan humanitaire des Québécois, il met sur pied un programme de parrainage. Les citoyens des 215 municipalités qui répondent à son appel s’engagent à subvenir aux besoins des réfugiés pendant un an. De 1979 à 1981, près de 13 000 Vietnamiens seront parrainés par des Québécois. Avec leurs descendants, ils forment aujourd’hui un groupe de 35 000 à 40 000 personnes bien intégrées à la nation québécoise.
Bien que les réfugiés soient de compétence fédérale en vertu des conventions internationales, le Québec prend souvent les devants pour demander d’accueillir une part des personnes qui doivent quitter leur pays en raison de catastrophes naturelles (Haïti) ou de la guerre (Syrie).
Pour en savoir plus :
Martin Pâquet, « Jacques Couture, l’engagé », Le Devoir, 6 décembre 2008.
Ici.radio-canada.ca, « Crise des migrants : l’exemple des boat people », le 25 août 2015, en ligne.