6 mars 1981
De septembre 1977 à janvier 1979, le juge Jean F. Keable, fort d’un mandat reçu par le gouvernement de René Lévesque, est chargé de faire toute la lumière sur les « opérations policières en territoire québécois » au début des années 1970. Sa tâche sera très ardue car la Gendarmerie royale du Canada, la Sûreté du Québec et le Service de police de la ville de Montréal refuseront de collaborer aux travaux de la commission.
Malgré les nombreux obstacles, la commission rend son rapport de plus de 450 pages le 6 mars 1981. On y découvre que des membres en vue du Parti Québécois ont été surveillés illégalement et que le mouvement indépendantiste et de gauche a été infiltré par des informateurs et des agents provocateurs. Parmi les révélations les plus troublantes de la Commission : le vol de la liste des membres du PQ ; de nombreuses perquisitions sans mandat ; le recrutement d’informateurs par des moyens illégaux ; le prolongement de la crise d’Octobre par la rédaction de faux communiqués au nom du Front de libération du Québec. Malgré ces preuves accablantes, aucun dirigeant policier et politique n’a été formellement accusé.
Pour en savoir plus:
?Le rapport du juge Jean F. Keable :
https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageNotice.aspx?idn=49529