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1981

Le 4 décembre 1981, la SSJB exprimait, dans une pleine page du journal Le Devoir, son dédain pour les députés libéraux fédéraux du Québec ayant voté, en collaboration avec les Canadiens anglais, en faveur du rapatriement d’une constitution niant l’existence de la nation québécoise et affaiblissant ses pouvoirs.
«Dans ce placard, la SSJB-M, qui s’était déclarée indépendantiste en 1968, n’y allait pas de main morte. Les noms des 70 élus fédéraux y figuraient avec la mention « représentant d’Ottawa », dans leurs circonscriptions respectives, au lieu de celle de député. Ces « traîtres » étaient aussi des « collaborateurs », des « agents actifs d’Ottawa et du Canada anglais dans nos villes et nos campagnes ». S’adressant au lecteur, la SSJB-M écrivait: « Souviens-toi de chacun et de chacune d’entre eux: ce sont des traîtres. À considérer comme tels. Aujourd’hui, ils ont le verbe haut, mais, demain, tu seras là, et tu leur feras payer leur trahison ».»
«Cette virulente dénonciation de la SSJB-M a suscité une controverse des plus vives qui a secoué le Québec pendant des semaines. Cette sortie publique fut à l’origine d’une saga juridique qui a duré plus de 20 ans et qui a abouti en Cour suprême, créant une jurisprudence en matière de liberté d’expression dans la sphère politique que l’on enseigne aujourd’hui dans les facultés de droit. »
(Dutrisac, 2010)
Source: https://www.ledevoir.com/societe/297788/quelques-traitres-mots