Résultat, les sommes versées en prestations diminuent drastiquement, tandis que les cotisations des travailleurs demeurent au même niveau. Entre 1994 et 2007, les contributions au programme d’assurance-emploi sont largement supérieures aux prestations, ce qui permet à Ottawa de dégager d’énormes surplus de 52 milliards en 13 ans, des surplus que le gouvernement fédéral va détourner pour financer ses autres activités, dont éponger son déficit. Entre-temps « l’assurance-chômage » devient « l’assurance-emploi ». Elle n’a cependant plus rien d’une assurance, puisqu’elle ne permet plus d’indemniser que 40% des chômeurs qui sont désormais soumis à toutes sortes de contraintes et de restrictions.
Claude Picher, « Le gâchis de l’assurance-emploi », La Presse, 27 février 2010. http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/claude-picher/201002/26/01-4255769-le-gachis-de-lassurance-emploi.php