Se faire soigner en français, un luxe hors du Québec…
La présence francophone ne se résume pas à parler français à la maison. Pour vivre en français, il faut aussi des services dans sa langue. Seul hôpital francophone à l’ouest de la rivière des Outaouais, Montfort desservait la communauté franco-ontarienne de la région d’Ottawa. Du jour au lendemain, le gouvernement ontarien, en pleine « Révolution du bon sens », décide de fermer cette institution pour réduire son déficit.
La résistance se met rapidement en place: la coalition SOS Montfort rassemble la francophonie ontarienne, sous l’impulsion de la fondatrice du groupe: Gisèle Lalonde. En face, le ministre de la Santé Tony Clement, refuse de bouger d’un pouce.
Le Québec ne reste évidemment pas insensible aux cris de ses compatriotes de l’ouest: le gouvernement du Québec multiplie les déclarations d’appui, le Bloc Québécois et Lucien Bouchard offrent un soutien logistique et financier, la Société Saint-Jean-Baptiste, les syndicats, les villes de l’Outaouais, les évêques catholiques du Québec, le Parti Québécois et jusqu’à Guy Lafleur multiplieront les dons et les gestes de solidarité.
Si les tribunaux penchent finalement du côté des défenseurs et forcent le gouvernement ontarien à reculer, cette histoire de courage nous rappelle que la situation du français au Canada a été, est et sera toujours précaire au Canada.
Pour plus d’information :
?http://ici.radio-canada.ca/emissions/tout_le_monde_en_parlait/2009/reportage.asp?idDoc=85950