De plus en plus, les changements climatiques sont vus par la communauté scientifique internationale comme la plus grande menace à l’avenir de l’espèce humaine. Dès 2001, l’Assemblée Nationale du Québec vote une motion unanime demandant au gouvernement fédéral de ratifier le protocole de Kyoto, qui vise à réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre de la part des pays signataires, tandis que le Québec met en place son propre plan de réduction des GES. Ainsi, le Canada devient le 99e pays à se lancer, mais il le fait à reculons.
Déterminé à épargner les compagnies pétrolières de l’ouest, le Canada ne parvient pas à faire de progrès significatifs. Seul le Québec se démarque par son engagement, jamais démenti. Il se retrouve néanmoins dans une situation problématique. En effet, l’établissement d’un marché du carbone vient menacer le Québec. Au lieu d’en profiter comme État ayant rempli ses engagements et de pouvoir ainsi vendre des crédits, il est alors considéré comme le reste du Canada, devant acheter des crédits de pollution au même titre que l’Alberta.
C’est avec horreur que les Québécois apprennent le retrait unilatéral du Canada du protocole de Kyoto le 12 décembre 2011.
Malgré le changement de gouvernement tant en Alberta qu’à Ottawa, il semble n’exister aucune volonté politique dans le Canada anglais de s’attaquer de front au problème des sables bitumineux. Encore une fois, le Québec paiera la note.
Pour en savoir plus :
Scott McKay, « Retrait du Canada du Protocole de Kyoto – Une réelle menace à la réputation et aux intérêts du Québec », Le Devoir, 6 février 2012.
Ici.radio-canada.ca, « Le protocole de Kyoto », en ligne.