Après la Première Guerre mondiale, l’industrialisation et l’urbanisation s’accélèrent. La modernité semble en voie de chasser le passé. Le ministre Athanase David s’en inquiète. En 1920, une loi est adoptée pour créer ce qui deviendra les Archives nationales. Puis, première du genre au Québec et au Canada, la loi de 1922 affirme l’importance de repérer, classer et conserver les monuments et œuvres d’art d’intérêt. Tout un travail de mémoire est alors entrepris qui aura des répercussions inattendues, dont l’essor du tourisme. Au fil du temps, dans toutes les régions du Québec, des monuments, des sites patrimoniaux ou archéologiques, des collections d’objets et même des éléments de patrimoine immatériel, des personnages et des paysages seront déclarés « historiques ». Petit voyage dans la devise : « Je me souviens ».