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- Cet Évènement est passé
- Date :
- 30-10-2019
- Heure :
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19:00
- Categorie:
- Cercle Culturel Catalan
Solidarité avec la Catalogne : soirée poétique et musicale
30-10-2019 @ 19:00
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Après les deux premiers rendez-vous au Carré Saint-Louis de Montréal, ce troisième rassemblement de solidarité avec la Catalogne prendre la forme d’une soirée musicale et poétique pour revendiquer les droits et libertés du peuple catalan.
Plusieurs poètes et artistes du Québec exprimeront, par le biais de la musique et de la parole, leur solidarité avec les prisonnier·e·s politiques, leur appui à la démarche démocratique et pacifique du peuple catalan pour l’exercice du droit à l’autodétermination et leur dénonciation de la répression exercée par l’État espagnol.
Avec le concours, entre autres, de Martine Audet, Denise Desautels, Kim Doré, Maelle Dupon, Louise Dupré, Valérie Gagné, Emma Gomez, France Mongeau et Diane Régimbald.
Le Cercle culturel catalan et la Coalition québécoise de solidarité envers la Catalogne (www.solidarite.cat) vous invitent à vous joindre à ce nouveau rassemblement.
La soirée est gratuite, mais nous vous demandons, dans la mesure du possible, d’ajouter un don à votre réservation et/ou de vous procurer un ruban jaune (il vous sera livré à la table d’accueil lors de l’événement).
Avec cet argent, nous pourrons non seulement financer les dépenses liées à la tenue de cette activité, mais aussi destiner tout le reste aux futures actions de solidarité envers la Catalogne au Québec et à la Caixa de Solidaritat (Caisse de solidarité – www.caixadesolidaritat.cat), fond qui subvient à l’aide juridique et logistique des personnes emprisonné·e·s ou qui souffrent de procès judiciaires politiques en cours.
UNE SENTENCE INJUSTE
Le lundi 14 octobre 2019, la sentence contre les 9 prisonnier·e·s politiques catalan·e·s a été rendue publique. Des peines allant entre 9 et 13 ans de prison ont été infligés aux deux leaders de la société civile et à sept dirigeants politiques catalans, sans oublier que ces hommes et femmes sont en prison préventive depuis deux ans déjà.
Cette sentence criminalise les droits fondamentaux en démocratie : la liberté d’expression ainsi que le droit de manifester et à la participation politique.
L’impartialité de cette court a été largement remise en question par plusieurs observateurs internationaux, y compris une délégation de l’IRAI, avec Daniel Turp (vous pouvez consulter leur rapport au https://www.ccquebec.cat/solidarite/index.php/2019/06/23/rapport-irai/).
Rappelons, par exemple, que des organisations telles qu’Amnistie International, l’Organisation mondiale contre la torture, Front Line Defenders ou la Commission internationale de juristes ont demandé le retrait des chefs d’accusation et la libération des leaders de la société civile emprisonnés. Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire exige la libération immédiate des prisonniers politiques et considère que, à l’automne 2017, les prisonniers ont agi en exerçant leurs droits fondamentaux : la liberté d’expression, le droit de manifester, la participation politique…
Le juge Llarena vient d’ailleurs d’émettre une nouvelle ordre d’extradition contre le président Carles Puigdemont, exilé en Belgique depuis octobre 2017.
L’autodétermination est un droit, pas un délit. Accepter cette sentence ouvre dangereusement la porte à remettre éventuellement en question le droit à l’autodétermination de l’Écosse et du Québec.
Soyez des nôtres. Soyons solidaires des Catalan·e·s!
DU RÉFÉRENDUM de 2017 au TSUNAMI DEMOCRATIC de 2019
Le 1er octobre 2017, 2,3 millions de Catalans ont participé à un référendum sur l’indépendance inspiré de ceux de l’Écosse (2014) et du Québec (1980, 1995). Malheureusement, le gouvernement espagnol a répondu par la répression : 961 personnes blessées suite aux brutalités policières de la police espagnole (aucune enquête interne n’a été ouverte et le chef des opérations a été promu); 2 leaders de la société civile et 7 dirigeants politiques ont été arrêtés; 7 représentants politiques ont dû s’exiler en Belgique, en Suisse et en Écosse et plus de 1000 personnes font l’objet d’une enquête pour l’organisation du référendum.
La seule sentence juste était l’absolution. Cette condamnation est une attaque aux droits civils et politiques les plus essentiels en démocratie. Les Catalans veulent décider librement de leur avenir. La répression judiciaire, policière et politique de la part de l’État espagnol est indigne d’un pays membre de l’Union Européenne.
Les questions politiques doivent s’aborder au niveau politique et non à travers les tribunaux, tel que le réclament près de 80 % des Catalans. La Catalogne mérite une solution pacifique fruit du dialogue, de la négociation et de la volonté démocratique de ses citoyens.
Outre Òmnium cultural, l’ANC et les Comités de défense de la République (CDR), les nouvelles vagues de manifestations en Catalogne sont également dirigées par Tsunami Democràtic, un groupe de citoyens qui, protégé par l’anonymat des plateformes web et Telegram, échape ainsi à la repression de la justice. En effet, l’Audiencia Nacional a demandé la fermeture du site internet de Tsunami et à demarré une enquête contre lui pour « terrorisme ». La raison? Avoir réussi, en moins d’une heure et demie, de bloquer l’Aéroport de Barcelone le 14 octobre, jour où la sentence a été rendu publique.
Il faut arrêter de banaliser le mot « terrorisme » et « violence ». Le mouvement indépendantiste catalan est pacifique.
Soyez des nôtres pour exprimer notre solidarité et dénoncer la dérive autoritaire de l’État espagnol.