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- Date :
- 08-09-2021
- Heure :
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20:00
- Categorie:
- autres...
Ville ouverte, ville moderne? La démolition des fortifications de Montréal et les plans de la ville
Châteauguay
08-09-2021 @ 20:00
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C’est avec un immense plaisir que la Maison LePailleur vous convie à la première conférence historique de la saison 2021-2022 intitulée « Ville ouverte, ville moderne? La démolition des fortifications de Montréal et les plans d’aménagement de la ville (1801-1817) », donnée par M. Joël Beauchamp-Monfette le mercredi 8 septembre à 19H. Tout comme la saison passée, vous pourrez la visionner en direct sur notre page Facebook ou bien vous inscrire sur la plate-forme Zoom en envoyant un courriel à cette adresse : 𝐢𝐧𝐟𝐨@𝐬𝐦𝐠𝐜.𝐪𝐜.𝐜𝐚
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Dans les premières décennies du XIXe siècle, la ville de Montréal est repensée pour en améliorer l’efficacité et la rationalité. En 1801, à la suite de divers rapports et pétitions, le gouvernement colonial vote une loi qui mandate un comité de trois notables de Montréal de planifier et exécuter les travaux de démantèlement des fortifications et d’aménagement de l’espace dégagé. Ce comité (James McGill, John Richardson, Joseph Lemoyne de Longueuil, Jean-Marie Mondelet) s’inspire de considérations modernes véhiculées depuis la décennie 1790 pour exécuter ses travaux, comme l’embellissement, l’aménagement, l’économie et la salubrité.
Dans les premières décennies du XIXe siècle, la ville de Montréal est repensée pour en améliorer l’efficacité et la rationalité. En 1801, à la suite de divers rapports et pétitions, le gouvernement colonial vote une loi qui mandate un comité de trois notables de Montréal de planifier et exécuter les travaux de démantèlement des fortifications et d’aménagement de l’espace dégagé. Ce comité (James McGill, John Richardson, Joseph Lemoyne de Longueuil, Jean-Marie Mondelet) s’inspire de considérations modernes véhiculées depuis la décennie 1790 pour exécuter ses travaux, comme l’embellissement, l’aménagement, l’économie et la salubrité.
Construites au XVIIIe siècle, les fortifications sont déjà désuètes et une nuisance publique et il faut ainsi les démolir. Sur les terrains des fortifications, les commissaires établissent un réseau de parcs et de rues, qu’ils destinent au prestige par un cadre de construction rigide. Le projet n’avance pas sans complication et les habitants comme les autorités militaires de la ville prolongent les débats en demandant chacun plus de terrains, obligeant les tribunaux à intervenir fréquemment. Les commissaires font lotir de grands espaces qui deviennent les belles demeures spacieuses des rues Craig, McGill, des Commissaires et Saint-Jacques.
Au final, les travaux des commissaires modifient considérablement la trame urbaine en ouvrant la ville vers le port et les faubourgs. Ce nouvel espace permet paradoxalement de faciliter la circulation vers la ville tout en contribuant à la rendre plus ségréguée qu’auparavant. Alors que la richesse se concentre au centre, les comportements indésirables et les populations marginales seront repoussés vers les faubourgs. La démolition des fortifications ne fait pas nécessairement de Montréal une ville moderne, mais les nouvelles considérations exprimées et le développement de la circulation permet la modernité qui frappera la ville dans les deux décennies suivantes avec les travaux du port et l’ouverture du canal de Lachine.
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Joel Beauchamp-Monfette est candidat à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Dany Fougères. Il s’intéresse à l’histoire environnementale, spatiale et urbaine à Montréal et dans le Québec préindustriel. Dans le cadre de ses recherches, il étudie la mise en place du projet de démantèlement des fortifications de Montréal et les plans qui sont élaborés pour repenser la ville au début du XIX e siècle.
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Joel Beauchamp-Monfette est candidat à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Dany Fougères. Il s’intéresse à l’histoire environnementale, spatiale et urbaine à Montréal et dans le Québec préindustriel. Dans le cadre de ses recherches, il étudie la mise en place du projet de démantèlement des fortifications de Montréal et les plans qui sont élaborés pour repenser la ville au début du XIX e siècle.
Pédagogue passionné, il est chroniqueur et animateur régulier à l’émission de vulgarisation historique « Histoire de passer le temps » et l’émission web « Tous les chemins mènent à Montréal ». Sa passion pour la vulgarisation et la diffusion de l’histoire l’a également amené vers la rédaction d’articles et les conférences. Dans ses temps libres, il est également musicien de profession et professeur de musique.
Photo : Représentation de la fin de la construction des fortifications, Création Bernard Duchesne, Tiré de Anne-Marie Balac et François C. Bélanger, Lumières sous la ville. Quand l’archéologie raconte Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, Montréal, 2016, p.170.